Des employées du Bureau de protection des reliques culturelles de Chongqing inspectent des sculptures de Dazu, le 27 décembre 2016.
Une employée travaille à restaurer une sculpture Avalokitesvara,le 18 mars 2014.
Les flancs escarpés du district de Dazu, situés dans la municipalité de Chongqing, au sud-ouest de la Chine, abritent une impressionnante collection de gravures rupestres datant du IXesiècle. Les sculptures de grande taille et les documents historiques présents sur le site patrimonial témoignent des changements majeurs et de l’évolution de l’art rupestre ainsi que des croyances religieuses en Chine durant cette période.
La concentration la plus importante du mont Beishan comprend deux groupes situés le long d’une falaise de sept à dix mètres de haut et d’une longueur de 300 mètres environ. Le site abrite plus de 10 000 sculptures qui représentent des sujets liés au bouddhisme et au tao?sme datant de la période du IXesiècle au milieu du XIIesiècle. Les inscriptions sur les sculptures donnent un aper?u de l’identité historique et religieuse de personnages antiques. à la fin du XIesiècle,les sculptures de la dynastie des Song (960-1279) sur le mont Shizhuan s’étendaient sur plus de 130 mètres, représentant des images bouddhistes, tao?stes et confucéennes selon un agencement tripartite rarement observé.
Les sculptures du mont Nanshan datent du XIIesiècle durant la dynastie des Song et représentent principalement des sujets tao?stes. Le mont Baoding, situé au bord d’une gorge en forme de U, près du monastère de la Sainte longévité, abrite deux groupes de sculptures datant de la fin du XIIesiècle, considérées comme l’apothéose de l’expression bouddhique.
Les sculptures rupestres de Dazu témoignent de la haute qualité esthétique ainsi que de la riche diversité de la tradition ancienne et de l’art rupestre religieux chinois du IXeet XIIIesiècle. Elles mettent en évidence non seulement la coexistence harmonieuse du bouddhisme et du tao?sme,mais apportent également une preuve matérielle de l’importance de l’art rupestre religieux dans la meilleure compréhension de la vie quotidienne en Chine à cette époque.
Aper?u des monuments historiques de Dengfeng au ? centre du ciel et de la terre ?.
Denfeng est l’une des premières capitales de la Chine, dont on ignore l’emplacement exact mais dont le nom est désormais associé à une zone au sud du mont Shaoshi et du mont Taishi, deux pics du mont Songshan, situés dans la province du Henan au centre de la Chine. Dengfeng fut associée au concept de centre du ciel et de la terre - le seul point où les observations astronomiques étaient réputées fiables.
Au pied du mont Songshan, à proximité de Dengfeng, huit ensembles de batiments et d’édifices se répartissent à l’intérieur d’un cercle de 40 km2, avec notamment les trois portes Hanque, - des reliques des plus anciens édifices religieux en Chine– des temples, le cadran solaire sur plateforme de Zhougong et l’observatoire de Dengfeng. édifiées tout au long de neuf dynasties, ces constructions reflètent les différentes manières de percevoir le centre du ciel et de la terre et le pouvoir de la montagne comme centre de dévotion religieuse.
Le centre du ciel et de la terre, en terme astronomique, est lié à un endroit propice au pouvoir impérial, ayant pour but d’établir une capitale qui soit située au centre du ciel et de la terre. Le mont Songshan,en tant que symbole naturel du centre du ciel et de la terre, servait de foyer pour les rituels sacrés destinés à renforcer le pouvoir terrestre. Les édifices rassemblés autour de Dengfeng ont été construits selon les plus hauts standards architecturaux de l’époque ancienne. Beaucoup d’entre eux ont été commandés par les empereurs. Ces nombreuses réalisations,qui témoignent de l’importance de cette zone, ont grandement renforcé l’influence de la région de Dengfeng. CA