●中國(guó)傳媒大學(xué) 甄權(quán)銓
Le livre est le compagnon de notre vie.Victor Hugo disait:?Lire,c'est boire et manger.L'esprit qui ne lit pas maigrit comme le corps qui ne mange pas.?
La lecture est parfois un divertissement,et toujours un approfondissement,car ma?triser une langue,ce n'est pas seulement apprendre par c?ur sa grammaire ou sa phonétique,c'est aussi comprendre les gens qui la parlent,un pays,et une culture.
Et les livres ne sont-ils pas alors les seuls capables de restituer cette profondeur en nous plongeant dans d'autresépoques et d'autres lieux oùnous ne pourrions jamais pénétrer sans eux?En suivant leurs lignes,nous traversons les frontières du temps et de l'espace.Sous la plume de Balzac,j'ai suivi la vaste fresque de sonépoque.GraceàFran?oise Sagan,je suis entrée dans la vie de Cécile et j'aiéprouvésa tristesse et sa vie mondaine.
On peut lire des grands classiques bien s?r,mais on peut lireégalement la presse ou des brochures publicitaires.Une langue vivante est en effet une langue qui ne cesse de s'enrichir,d'évoluer,et de se renouveler.Par exemple,l'an dernier,lors de mon séjour en France,j'ai appris beaucoup d'expressions fran?aises dans les journaux distribués dans le métro et dans les publicités qui emplissaient ma bo?te aux lettres.J'ai alors découvert des registres de langue très différents.Par exemple,on dit?kiffer?pour dire?aimer?,?bouffer?pour dire?manger?,et le?flic?,c'est pour dire?la police?.
Uneétudiante chinoise qui apprend le fran?ais se confronte ainsiàla diversitédes formes et des idées.Que ce soit en lisant un poète du XVIIe siècle ou un article de 20 Minutes,je me suis imprégnée d'autres fa?ons de penser,d'imaginer et de regarder le monde.Entre la Chine,la France et l'Europe,je me sens déjàune ambassadrice interculturelle.
Dans la formation desétudiants de langue,la lecture joue un r?le irrempla?ableàc?tédes exercices imposés par l'école.Mais elle reste une activitélibre qui permet de s'évader en apprenant.La lecture est comme une promenade dans une ville.àtravers les mots,c'est commeàtravers les rues.Nous ressentons ainsi tout ce qui rend une langue plus vivante:son passéqui l'a fondée,et son présent qui la transforme.