Inscrit en 2009 sur la Liste représentative
du patrimoine culturel immatériel de l’humanité
àpartir du cinquième jour du cinquième mois lunaire, les membres de divers groupes ethniques en Chine et dans le monde célèbrent le festival du Bateau-Dragon, en particulier dans les fiefs moyens et inférieurs du fleuve Yangtsé. Si les festivités varient d’une région à l’autre, elles n’en présentent pas moins des points communs. Parallèlement à une cérémonie commémorative destinée à offrir des sacrifices à un héros local, sont organisés des événements sportifs, tels que des régates de bateaux-dragons, des circuits en bateaux-dragons, et du tir sur cibles constituées de branches de saule. On y mange des boulettes de riz, d’?ufs et de vin rouge soufré et on y joue divers divertissements folkloriques avec opéra, chants et danses. Le festival du Bateau-Dragon renforce les liens dans les familles et crée un chemin vers l’harmonie entre l’humanité et la nature. Il encourage aussi l’expression de l’imagination et de la créativité et contribue à raviver le sentiment d’identité culturelle.
Inscrit en 2009 sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité
Dans la tradition chinoise du tissage de brocart Yunjin de Nanjing, deux artisans actionnent les parties supérieures et inférieures d’un grand métier à tisser très perfectionné, pour fabriquer des tissus où sont incorporés des matériaux fins, tels que des fils de soie, des fils d’or et des plumes de paons. Utilisée autrefois pour confectionner des habits royaux, notamment la robe et la couronne du dragon, cette technique continue d’être appliquée pour la fabrication de somptueux vêtements et de souvenirs.
XINHUA
Essentiellement préservé dans la province du Jiangsu, dans l’est de la Chine, l’artisanat du brocart compte plus d’une centaine de procédés, parmi lesquels la fabrication et le montage des métiers à tisser, l’ébauche des motifs, la création des cartes jacquard pour la programmation des dessins et les multiples étapes du tissage proprement dit. Tout en ? passant la cha?ne ? et ? séparant la trame ?, les tisserands chantent des ballades mnémoniques qui les aident à mémoriser les techniques qu’ils appliquent. Pour ces tisserands, leur art s’inscrit dans le cadre d’une mission historique : outre la confection de tissus destinés à l’usage contemporain, Yunjin est utilisé pour la reproduction d’étoffes de soie anciennes destinées à des chercheurs et à des musées. Réputé pour la splendeur vaporeuse de ses tissus, le brocard Yunjin demeure populaire dans l’ensemble du pays.
Inscrit en 2016 sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité
Dans l’égypte ancienne, le tahteeb était considéré comme une forme d’art martial. Le tahteeb est ensuite devenu un jeu festif, mais une partie du symbolisme et des valeurs associés à sa pratique demeurent. Joué devant un public, le tahteeb consiste en un échange bref et non violent entre deux adversaires qui manient chacun un long baton sur un fond de musique traditionnelle. Ce jeu requiert une totale ma?trise, car il est interdit de porter des coups. Les praticiens sont des hommes, jeunes et agés, majoritairement issus des communautés saeedy de Haute-égypte, et notamment des zones rurales où le baton était utilisé au quotidien par les habitants et est considéré comme un symbole de virilité.
AYMAN KHOURY
Le tahteeb est pratiqué dans des contextes sociaux publics et privés. Des compétitions sont parfois organisées pour encourager les nouveaux joueurs ainsi que des sessions de tahteeb auxquelles participent différents gouvernorats et qui peuvent s’étendre sur presque une semaine. Les compétences acquises donnent confiance aux participants et le fait de se produire devant leur communauté leur procure un sentiment de fierté. Le jeu contribue également à renforcer les liens familiaux et favorise de bonnes relations entre les communautés.